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Oeuvres

DE LA GOULETTE À LA MARSA

DE LA GOULETTE A LA MARSA
ENTRE PEINTURE ET CERAMIQUE

Adel AKREMY

De Lagoulette à La Marsa. Entre Peinture et Céramique. D’une rive à l’autre de la méditerranée, la tentation a toujours était grande pour l’homme d’aller chercher le bonheur et l’aventure loin de chez lui.
Adel Akremy notre peintre ne fit pas exception en posant ses valises en Belgique pendant sa jeunesse. S’enfuir pour acquérir un autre regard sur les choses, puis revenir gouter à son pays les yeux nimbés de la modernité apportée par le voyage.
Sur une toile composée de sacs de ciments, sa peinture évoque une Tunisie joyeuse ou différents éléments s’emboitent comme des mosaïques de couleur.
Il dépeint un pays à la douceur de vivre incomparable, et nous raconte, d’un coup de pinceau agile, ses souvenirs d’enfance le long des côtes de la méditerranée.
On se souvient des soirs de fête à la Marsa, de l’exploration du Port Punique, du parfum de la fleur d’oranger et des bambalonis croquants dont le sucre chatouille les narines. Et surtout, ces belles italiennes croisées dans un songe ou à la Goulette un soir d’été.
La belle Federica aux cheveux blonds devait être fille d’émigrés italiens, de ceux qui au 19ème siècle, avaient fuis leur pays gangréné par la misère.
La Tunisie devenant alors terre d’accueil pour différentes communautés qui se côtoyaient en un savoureux mélange, une belle chackchouka de langues et de cultures.
Des poissons offerts par la méditerranée, cuisinés à la mode sicilienne, des recettes dont grand-mère Ayoub et Omi Ben Salem se disputent encore la parenté, des yeux bleus hérités des invasions normandes et une langue ou fusionne français, arabe et italien.
C’est cette Tunisie métissée, ou les mosaïques aux couleurs vives côtoient les bougainvilliers en fleurs que nous dépeint Adel Akremy, et qui sera visible par tous, comme un bol d’air frais et malicieux à la galerie Alexandre Roubztoff du 15 avril au 26 mai 2017.

Ines Goor

Adel AKREMY
est un artiste autodidacte qui a inventé son propre style.
Il entame sa belle aventure, en peignant essentiellement sur des sacs de ciments puis sur des panneaux de bois récupérés, des toiles de jutes pour enfin aboutir au noble support qu’est la toile retournée.
Dans ses peintures il y a une musique joyeuse et amoureuse où les poissons volent et les fleurs dansent.
C’est un maitre coloriste, poète en peinture qui fait partager sa joie, fait aimer la vie et fait désirer l’amour.
Dans ses œuvres, on découvre avec bonheur le cubisme de ses formes qui se mélange avec les rondeurs de Botero où Picasso rencontre Gorgi, Bellagha rencontre Ben Salem et Dhahak rencontre Klee et Macke.
Il bouscule joyeusement tous les codes et refuse de s’incliner aux règles habituelles.
Il s’inscrit dans cette synergie des grands maîtres de l’art contemporain.
Seif Chaouch